/image%2F0586202%2F20140216%2Fob_659611_51u5scqvc-l-sy450-pjautoripbadge-bottomright-4.jpg)
Le Salon des Refusées
Le « salon des refusées », œuvre conçue lors du séjour de Claire Diterzi à la Villa Médicis, haut lieu de création artistique où une chanteuse « populaire » a pu apparaître à certains comme une intruse, porte bien son nom : on s’installe confortablement dans un salon musical où la voix joue avec la viole de gambe, mais où les chansons se refusent à tout « étiquetage ». Classique/pop, lyrique/rock : Diterzi ou l’art d’accommoder les contraires, sans contraintes.
De retour de Rome, elle enjolive son rock d’instruments baroques pour narrer les joies et les peines de l’amour en exil.
Dans Le salon des refusées, onze chansons et une plage sonore sont accrochées aux murs comme autant de tableaux aux paysages mouvants, sensiblement différents mais ouverts sur un horizon commun : les cycles de l’amour.
1 Le roi des forêts
2 Nature morte
3 La précieuse
4 Renaissance
5 Au salon des refusées
6 Cadavre exquis
7 Entre ses mains
8 Le bal des pompiers
9 Branle du lazio
10 Riders on the storm
11 Clair-obscur
12 Corps etrangers
Pas de première partie, la salle est comble .
Le décor est dégarni, quasiment pas de lumières installées, le fond de scène est nu.
Les musiciens et Claire Diterzi arrivent, à peine en retard sur l'horaire. Pourtant ma voisine rouspète, c'est 8:30 pas 9:00 .....
D'emblée, sans un mot au public , elle débute . Je ne connaissais pas Claire Diterzi et au bout de quelques notes, je me demande ce que je fais là. Il faudra attendre les quatre premiers morceaux pour qu'elle s'exprime .
Un rappel sur les méandres de sa nomination à la Villa Médicis , et puis les anecdotes de sa vie romaine et son enfance.
Le catéchisme . Elle allait aussi à la messe le dimanche, a préparé sa profession de foi, sa communion, a reçu plein de cadeaux. C'était bien .Mais surtout, elle chantait .Et son séjour à Rome lui a rappelé ses moments, surtout lorsqu'au décours d'une exposition bien arrosée, elle a décidé de gravir les nombreuses marches qui mènent " au ciel". Elle n'a pu redescendre et c'est le Vatican qui l' a veillé jusqu'à son réveil .
Et pis, pour continuer, on se retrouvera tous au bar......
Je commence à m'habituer à son chant haut perché, tantôt moyen âgeux, tantôt comme un air d'opérette. L'accompagnement musical est particulier, fait d'instruments anciens , ou africains . Mais tout est précis, méticuleux . Avec
Etienne Bonhomme : percussions
Christine Payeux : viole de gambe
Carla Pallone : violon, basse
Jean-Baptiste Savarit : guitare, basse
Elle interprètera bien entendu les morceaux de ce dernier album, mais aussi une reprise plutôt réinterprétation d'une chanson de Polnarell "Lettre à France", surement un clin d'œil aux dilettantes qu'ils ont provoqué l'un et l'autre . Un sourire pour une chanson italienne en italien et beaucoup d'humour .
Finalement, je suis contente de cette découverte si particulière.