Le rendez vous de l'après midi est pertubé par les orages. Après les très grosses chaleurs de la semaine, il est temps de rafraîchir l'atmosphère.
La technique avait tout préparé, Robert Finley et les belges de "The Blues Bone "sont prêts, mais la pluie et l'orage mettent tout le monde en attente. Des ponchos en plastique sont distribués, les spectateurs se mettent à l'abri mais rien n'y fera, il pleut.
C'est l'occasion d'aller boire un verre et de discuter avec les fidèles amis du festival. Et d'aller voir les habitués des festivals de blues .
Il n'y a plus qu'à attendre la soirée, voir si la pluie cesse.
Jorge Ramirez aime le blues, peint le blues et le vit. Cet artiste peintre, à l'air taquin et au style décalé, vit entre Carcasonne et la Nouvelle-Orléans depuis 1991. Il a posé, cette année encore et pour la onzième fois, ses toiles au Cahors Blues Festival.

Il est presque vingt heures, la pluie a cessée, la température a bien baissé.
Le spectacle va continuer.
Robert Mauries annonce le nom de son premier invité de la soirée.
"Le Paul DesLauriers Band est très fier d'annoncer que nous avons remporté le prix pour Entertainer of the Year (Artiste de l'année) pour une deuxième année consécutive au 21e gala des Maple Blues Awards ". Voilà qui promet de nous régaler...
Ils se sont produits dans de prestigieux festivals nord-américains : le Big Blues Bender à Las Vegas, le Daytona Blues Festival, le Festival International de Jazz de Montréal, le Festival International de Blues de Tremblant, l’Ottawa BluesFest, le Kalamazoo Blues Fest au Michigan, le Heritage Music Blues Festival à Wheeling, West Virginia.
Relentless est le nom de ce show et de leur dernier album . Un mélange de blues et de rock, qui ramènent quelques années en arrière, vers les années 60 - 70. Le trio excèle, il figure aujourd'hui parmi les meilleurs groupes de blues canadiens et ne cesse de consolider sa réputation sur la scène internationale.Et nous n'allons pas être déçu..
Paul DesLauriers
Greg Morency à la basse
et Sam Harrisson à la batterie
C'est le dernier invité de toute cette édition 2018. Un coup de coeur de Robert Mauries.
Il est déjà venu, il y a quelques années comme invité d'Anna Popovic. Une apparition rapide qui nous a permis de découvrir un guitariste hors pair.
Cette année, il est avec son groupe, et il nous dévoilera les événements qui ont changés sa vie.
Pour cette soirée, on s'attend tous à une démonstration de technique "guitare, une strat à 6 cordes".

Blues, funk, rock, swamp, gospel, reggae tout y est.
Sa particularité, c'est d'être droitier et de tenir sa guitare comme un gaucher. Il a appris comme çà depuis sa plus tendre enfance, il ne sait pas faire autrement..C'est dit, pas de discussion et de toute façon, il est trop adroit pour discuter.
Au cours de morceaux, il se dévoilera. Oui, il a fait de la prison et surtout il a su en tirer bénéfice. C'est derrière les barreaux qu'il a monté son groupe, qu'il a arrêté de se droguer. Jimmy Hendrix reste son idole et il s'en inspire.
Mais il n'hésite pas à piquer la batterie pour se défouler un peu ...
Et puis, il a rencontré une belle qui le rend tellement heureux...
Et nous aussi, il nous a rendu heureux.
Paul Deslaurier reviendra le rejoindre pour quelques morceaux où les guitares s'envolent.
Il finira de façon inhabituelle.
C'est lui, l'artiste qui invitera tous les bénévoles pour les remercier d'être là, de faire ce travail indispensable à la survie des festivals.
Il remerciera en particulier Robert Mauries de l'avoir choisi pour cette clôture.
L'émotion est très forte, les larmes sont au bord des yeux .
Merci Eric Gales, c'était une très belle fin pour cette édition 2018.
Vivement 2019.