Awassa est une ville située à 1 708 m d’altitude, dans
la vallée du Rift, sur les bords du lac Awassa (229 km2) et au pied des monts Tabor (1 821 m) et Alamura (2 019 m). Elle se trouve à 250 km d’Addis Abeba, sur la route de Nairobi.
C’est la capitale de la région des Nations, Nationalités et Peuples du Sud et elle fait partie de la zone Sidama (woreda Awassa).
Awassa est une ville sympathique et animée. On y trouve des avenues bordées d’arbres, de nombreuses boutiques et des salons de thé servant d’excellents jus de fruits. Des berges du lac, on peut admirer le coucher du soleil et de nombreux oiseaux. La baignade est déconseillée, les eaux étant parasitées par la bilharziose.
La ville est également dotée d’une université, d’un aéroport et d’un grand marché. La pêche est la principale activité locale et le marché aux poissons est une attraction à ne pas manquer. Les principaux monuments de la ville sont l’église orthodoxe Saint Gabriel (Beta Gabriel), construite récemment, et le stadium Awassa Kenema, qui compte 25 000 places.
La ville d’Awassa fut conçue de toutes pièces en 1959 par l’empereur Haïlé Sélassié qui décida de donner des terrains bordant le lac à 9 000 soldats retraités. Un an après, il accorda 40 hectares cultivables aux familles de moins de cinq personnes.
C’est ainsi que naquit la ville d’Awassa.
De 1969 à 1974, Awassa va connaître une ère de prospérité sans précédent : des Italiens installent une usine de bois, des Japonais créent une usine de textiles et des Français inaugurent une usine extrayant différents matériaux végétaux à partir de maïs, haricots et tournesols (de la farine de glucose, des germes oléagineux et de la semoule de brasserie). L’agriculture est à la mode et bénéficie à tous.
Le tourisme aussi se développe : les gens affluent pour les vacances, car le lac, à l’époque moins haut (on pompait davantage l’eau), possédait des plages sablonneuses et certains étrangers se livraient même aux plaisirs du ski nautique.
Puis vient la révolution. Le régime du Derg va redistribuer les terres, ce qui va dissuader plus d’un natif d’Addis Abeba de perpétrer ce retour à la terre. Les projets étrangers sont fermés, de grandes fermes collectives sont créées (l’actuelle ferme d’Al Amudi à l’entrée de la ville en était une). La ville, qui ne comptait que 5 000 habitants, va se développer considérablement avec l’afflux massif des paysans. Des usines s’ouvrent : Tabor Ceramic, Awassa Textiles, toutes deux gouvernementales, et qui se veulent pionnières en matière de promotion salariale. L’eau courante est acheminée depuis Wondo Genet, les routes de la ville sont asphaltées.
Sources : Wikipedia
Lycée
Guebre Mariam