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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 19:31

Deux médecins des Feugrais en opération au Burundi


Pendant quinze jours, deux médecins du CHI des Feugrais participent à une mission humanitaire au Burundi, avec l’ONG Gynécologie sans Frontières. Les docteurs Balliner et Bugel vont intervenir auprès d’une trentaine de femmes victimes de pathologies obstétricales.


Hubert Bugel, chirurgien urologue, et Evelyne Balliner, médecin anesthésiste-réanimateur, vont s’envoler le 22 novembre pour une mission chirurgicale humanitaire de deux semaines au Burundi. Les deux toubibs du Centre Hospitalier Intercommunal des Feugrais vont intervenir, avec l’Organisation Non Gouvernementale, Gynécologie sans Frontières, auprès de jeunes mères de familles atteintes de fistule obstétricale.


« Pour accoucher les femmes burundaises mettent parfois plus de 48 heures et peuvent parcourir jusqu’à cinquante kilomètres à pieds pour se rendre dans un centre de santé. Quand elles n’accouchent pas seules dans des conditions déplorables ». On imagine les conséquences dramatiques pour la santé de ces jeunes femmes. « Après ces accouchements difficiles, dans des conditions sanitaires les plus précaires, les jeunes femmes présentent des nécroses qui leur occasionne des pertes permanentes d’urine, et parfois de selles », explique Hubert Bugel.


Une pathologie très courante pour cette jeune population. « On recense environ mille nouveaux cas par an ».
 Mais de plus en plus rare en France.


Les deux médecins vont donc, pendant quinze jours, intervenir au CHU de Bujumbura pour soigner et «réparer» ces jeunes femmes blessées dans leur intimité. Le docteur Hubert Bugel, qui est déjà intervenu dans ce pays à deux reprises, a aussi rencontré des femmes victimes de mutilations gynécologiques causées lors des horreurs de la guerre civile.


images de la mission 2008












La mise en œuvre d’un centre de santé



Pour cette mission humanitaire, les deux médecins ont récupéré des produits auprès de laboratoires « et du matériel de récupération du CHI des Feugrais », précise Evelyne Balliner. Sur place l’urologue et l’anesthésiste retrouveront le docteur Déogratias Ntukamazina, médecin référent, pour lui faire profiter de leurs expériences professionnelles. Le but de ses actions régulières est de poursuivre la formation des personnels soignants sur place pour assurer leur autonomie pour les cas simples. Toujours en collaboration avec Gynécologie sans Frontières, dont le siège social se trouve à Nantes, et soutenue par la Région des Pays de la Loire.


« On sait aussi que l’on va intervenir avec peu de moyens techniques et médicales. En moyenne une opération pour une pathologie simple dure environ 1h30. Mais pour un cas plus compliqué on peut multiplier le temps d’intervention par quatre. »


Au cours de ces deux semaines, les deux praticiens opéreront une trentaine de jeunes femmes, âgées de 15 à 35 ans. « Les femmes africaines ont pour fonction principale la procréation et en cas de fistule obstétricale ces fonctions sont très menacées. Et quand la nécrose est trop importante des complications rénales et infectieuses sont à craindre, avec un taux de mortalité important à moyen terme », poursuit Hubert Bugel.

La mission finale de Gynécologie sans Frontières est la mise en œuvre d’un centre de santé et de la procréation à Bujumbura. « Notre objectif est de suspendre nos missions d’ici cinq à dix ans ».

Dan LEMONNIER


http://www.gynsf.org/


En 2008 l’espérance de vie était de 51,71 ans, le taux de natalité de 41,72 %,
 le taux de mortalité infantile de 60,77 %, et
le taux de fécondité de 6,4 enfants par femme.

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