Pas grand chose à voir avec les concerts blues ou rock, mais c'est une petite partie de ma vie professionnelle qui a eu lieu dans ce pays du centre est de l'Afrique .
Je n'ai jamais pu les voir dans leur pays et j'ai donc profité de leur passage dans ma région pour y aller .(quelques images perso sur mon site, ici )
La salle affichait complet..
Depuis la nuit des temps les tambours occupaient une place légendaire dans la culture Burundaise. Instruments qui symbolisaient pour le Burundi ancien la légitimité royal et la pérennité de la nation. Ils sont considérés plus que des simples instruments de musique. Ils font partie des objets sacrés, ils sont battus en des circonstances exceptionnelles. Au temps anciens son battement proclamait les grands événements du pays : intronisation ou funérailles des souverains.
Des nos jours le tambour reste au Burundi un instrument vénéré et populaire. Ils sont présents aux fêtes nationales et aux hôtes de marque. Les tambours sont aussi présents dans des établissements scolaires, les jeunes apprennent à battre le tambour dans les villes du pays où plusieurs troupes se sont aussi créées.
La réputation des tambourinaires a dépassé les limites du Burundi pour devenir internationale. En Afrique, ils symbolisent même la bonne orchestration du tambour.
Selon la légende du pays, les tambourinaires racontent ce qui suit : « Le roi fuyait : ses ennemis étaient à sa poursuite. Dans sa fuite il trouve un homme qui gardait ses vaches. Et toi, l’ami, lui dit-il, ne pourrais-tu pas m’aider à me cacher? L’homme accepta et appela son frère, ils vidèrent chez eux un grenier de sorgho et y cachèrent le roi. Bientôt les poursuivants survirent. Et toi l’homme, demandèrent-ils, n’aurais-tu pas vu quelqu’un qui courait ? Je n’ai vu personne, répondit-il. Les poursuivants continuèrent leur chemin à la recherche du fuyard. Le roi alors sortit de sa cachette et on lui construisit un petit palais dans l’arrière-cour de l’enclos. Si vous voyez une femme qui me cherche, dites-lui où je suis. La reine en effet était à la recherche du roi. Elle rencontra ceux qui gardaient les vaches qui lui indiquèrent où se trouvait le roi. Elle était accompagnée de deux suivantes et de deux cuisiniers. C’est bien, dit le roi. Et elle s’installa.
Alors arriva le tambour, celui qui accompagnait toujours le roi! Ses batteurs l’avaient recouvert d’une natte. A minuit, le tambour gronda et tous ceux qui étaient là poussèrent des cris de joie. Alors les princes de sang entendirent de quel côté résonnait le tambour. Les princes accoururent : le roi était là ! Le roi était vainqueur ! Le tambour résonnait ! On poussait des cris de joie ! Les princes pénétrèrent dans le palais et offrirent au roi des vaches en hommage. Le roi dit : allez chercher des tambours et qu’ils battent ! » Depuis ce temps anciens les tambours furent introduits dans la culture Burundaise. Tambour et Royaume portent au Burundi le même nom: INGOMA. Cet ancien royaume est devenu un pays aux tambours sacrés!
Le tambour est une partie importante de l'héritage culturel burundais. La danse accompagne souvent les performances du tambour, musique populaire des célébrations et réunions de famille. L'abatimbo, dont on joue lors des cérémonies officielles et des rituels, et le rythme rapide de l'abanyagasimbo sont de célèbres danses burundaises.
L'art des tambours du Burundi est sacré. C'est un lien mystique entre un pays, un peuple et un instrument. « Ingoma »,c'est à la fois le tambour et le royaume.