Il est l’heure, la salle est quasi vide. Paul Moulène attend un peu pour annoncer le programme du »blues of mars » qui va bientôt débuter et annoncer le remplacement de « Imperial Crown » par Bernard Allison.
Concert entre deux festivals de blues, La Traverse a invité le Sénégal sur la scène. Ils vont venir nombreux pour jouer, chanter et danser.
En première partie, c’est toute une famille sénégalaise de la cité qui vient lancer l’animation. Le leader, N’Doya Rose tient le djembé et le chant. Il est le fils d’une célébrité, Doudou N’Diane percussionniste de renommée. Il sera encadré de joueurs de djembés, de danseurs africains, le public se joindra à eux pour quelques déhanchements. Les femmes ont vêtu leur tenue d’apparat, çà brille, les lèvres sont lourdement rougies et les sourires sur tous les visages. C’est la cacophonie….mais l’ambiance est bien sympathique. Le public, qui était absent au début des festivités arrive tranquillement et la fosse est bientôt remplie de jeunes et moins jeunes hommes, femmes et enfants.
Quelques décibels plus tard, c’est la pause et le changement de plateau. Les instruments plus actuels sont accordés, guitare, basse, batterie, claviers mais toujours les percussions et les djembés.
C’est le tour de Sidy Diop, la nouvelle star qui fait trembler toute la jeunesse de Dakar. Lui aussi aime les tenues flashies, pantalon court, tee shirt très moulant, veste cintrée et chaussures vernies avec des petits nœuds. Et maintenant c’est le délire. Les djembés s’en donnent à cœur joie, les danseurs sont de retour et tous s’amusent. Certains encouragent la star en jetant des billets de 10 et 20 euros, tradition de là bas.
Rendez-vous est donné à 19 heures pour une conférence débat sur l’esclavage avec le soutien de Amnesty International et l'intervention de Katia Roux.Après un rappel des définitions et de l’histoire de l’esclavage, c’est au sujet des cas modernes, de notre époque que la discussion évolue.
Pascal Danaë, chanteur du groupe Delgres est très engagé dans la lutte contre l’esclavage. Il devait participer à cette conférence mais son emploi du temps ne lui a pas permis de nous rejoindre.
D’ailleurs, le nom du groupe est un hommage à Louis Delgres, colonel d’infanterie des forces armées de la Basse-Terre, abolitionniste, il est connu pour la proclamation anti-esclavagiste signée de son nom, datée du 10mai1802, haut fait de la résistance de la Guadeloupe aux troupes napoléoniennes.
Mais il est bientôt l’heure pour nous de retrouver le groupe sur scène.
Le groupe tourne sur son dernier album, » Lo Jodi » qui signifie « Mourir aujourd’hui ».
Ils sont en grande forme et dès le début, l’ambiance est là. Ils ne sont que trois mais le blues des caraïbes, Antilles et Louisiane délie les jambes avec des airs de musiques lointaines, au-delà de l’océan. Le rythme est donné par Baptiste Brondy à la batterie et aussi par un soubassouphone, énorme tuba instrument de la rue, des fanfares que porte Rafgee.
Pascal Danaë parle, explique. À l’occasion d’un voyage en Guadeloupe, il se retrouve avec à l’histoire de sa famille entre les mains. Il vient de recevoir la lettre d’affranchissement de son arrière-arrière-arrière-grand-mère, qui fut esclave, jusqu’à l’âge de 27 ans.
Chaque titre relance la lutte contre l’esclavage, le combat pour la liberté.
Pas de rage mais plein de questions comme dans « Mr Président ».
Misié pwézidan
Ou entélijan
Fo ou espliké mwen sa ki ka pasé
Misié pwézidan
Séw ka gouvèwné
Fo espliké mwen pou ki rézon nou ka goumé
Nou la ka
goumé goumé goumé
Goumé goumé goumé woy
Lité lité lité
Lité lité lité
Il y a déjà une heure et demie que notre trio joue, ils saluent le public mais ce ne sera qu’un au revoir éphémère. Deux rappels plus tard, il est une heure de plus, notre groupe quitte définitivement les planches. On pourra très vite les retrouver au bar. Le public est séduit.
Guy Verlinde est le bluesman des Belges, presque le seul.
20 ans de route comme musicien et 10 ans avec son groupe à parcourir les planches de Belgique, Hollande ,d’Allemagne, de France, d’Autriche, d’Espagne, de Suisse, de Slovaquie, et du Luxembourg. D'autres projets l'attendent avec sûrement des dates en solo.
En première partie de la soirée, çà va démarrer très fort. C'est la dernière date de sa tournée, et il est en grande forme.
En attendant, il va nous offrir non pas un concert mais un vrai show où la communication avec son public est exceptionnelle. Comme il dit, si la "musique ne donne pas d'émotion, c'est de la musique morte". Et c'est surement ce qui fait son succès.
Dès son plus jeune âge, il est piqué par le blues, il vient d'entendre une cassette de Muddy Watters, ce sera sa vie..Il est habité par cette musique. Il a adopté l'harmonica et la guitare pour l'accompagner.
Avec ses musiciens, ils vont nous faire un concert chargé d'émotions et de générosité. " Le blues n'est pas une musique triste mais symbole de partage" .
" Énergie, émotion, talent et bonne humeur sont les ingrédients incontournables d’un concert de Guy Verlinde. Avec lui on passe un moment jouissif et formidable à coup sûr ! "
Une bonne adresse, il y a un club, bar à Gang le "9", musée du blues. Il a usé ses pantalons là bas....
Ils finiront le set sur une formidable version de "Ain't No Sunshine".
Le public ne s'en lasse pas, il recommencera en les faisant chanter, eux aussi.
Guy Verlinde : Chant, guitare, harmonica Stijn Bervoets : Guitare Karl zosel : Basse Benoit Maddens : Batterie
49 ème Chicago Blues Festival avec Omar Coleman, Peaches Staten et Mike Wheeler.
C'est une tradition dans les festival de blues d'inviter le Chicago Blues Festival. Cette année, ce sont des artistes bien connus, dont au moins Mike Wheeler et sa guitare sont déjà venu à Traverse.
Tout est bien codifié, les musiciens commencent avec l'harmoniciste Omar Coleman qui sera le centre du groupe pour quelques morceaux. Le terrain est maintenant prêt et la diva du blues Peaches Staten peut entrer sur scène. Elle n'est pas économe de ses mouvements, elle danse, elle chante..et quelques morceaux plus tard, elle grattera son washboard. Elle s'éclipsera pour que Mike Wheeler puisse lui aussi donner de sa guitare. Avec brio.
C'est une association de grande qualité que nous offre ce Chicago Blues .Le public est présent, connaissant la qualité de ce rendez vous annuel.
Groupe local de la région rouanaise, Hot Slap assure une première partie qui va mettre le feu .
Ils sont venus avec leurs amis, blouson de cuir et banane étaient de mise . Et ils vont faire du bruit...
Didier à la contrebasse n'en peut plus. L'excitation est à son comble et il danse avec et sur son instrument pourtant encombrant. Martin, lui reste coincé au micro. C'est le guitariste chanteur mais on sent bien qu'il ne demande qu'à suivre son acolyte. La soirée va être humide, la sueur va coulée ce soir.
Le rockabilly a encore de belles heures à vivre .
Dick Rivers
55 ans de carrière solo...
Une légende du rock français...fan d'Elvis Presley.
Les "Chats Sauvages" contre les "Chaussettes Noires", il y a de l'histoire et de la rivalité entre ces deux noms, ces deux groupes, ces deux têtes d'affiche des années 60, les années yéyé.
Depuis, c'est en solo que Dick Rivers a poursuivi sa carrière. Ce soir, il est à Cléon et c'est complet.
Un pas hésitant, il arrive sur scène sous un tollé d'applaudissements. Il arbore un magnifique sourire devant la salle comble. Et c'est tout de suite"Est ce que tu le sais" qui commence". "Twist à Saint Tropez", "C'est pas sérieux", " Proud Mary", les morceaux des début s'enchaînent . Entre deux morceaux, il parle, il raconte la vie de sa musique. Le public chante.
Une petite pause qui laisse le guitariste Robert Lavoie s'exprimer avec brio pendant deux morceaux et c'est le retour de Dick dans une nouvelle chemise brodée.
Il continue son tour avec des morceaux plus récents, ""Mauvaise fille", "Faire un pont", "T'est plus là", "Maman n'aime pas ma musique".....C'est bientôt la fin avant un petit retour et une belle ovation du public qui est toujours fidèle au rockeur.
Dick Rivers : Chant Robert Lavoie : Guitare Mathieu Gagné : Basse Francis Fillion : Batterie Henri Fortier : Clavier / Saxophone
Crée en 2011 aux USA, à Austin, le duo a conquis les scènes européennes notamment en Belgique et aux Pays Bas. Ils sont à la Traverse ce soir pour la première fois. Le duo qu’ils forment distille une musique gorgée de rythmes mixant R&B, rock, et hip-hop qu’ils définissent eux même comme de la “Guerrilla Soul”.
James Bruce active son piano , s'accompagne au chant avec entrain. Cà groove...
Quant à Bella Black , au chant, c'est une belle voix, mais il est difficile de ressentir de l'émotion devant ce visage figé où le sourire n'est pas de mise et la communication inexistante.
Ce n'est surement que partie remise, ils reviendront peut être, avec un brin de sympathie pour le public qui viendra les voir.
Shirley Davis et les Silverbacks.
C'est Sharon Stones qui l'a découverte et lui a offert de partager la scène. C'était en 2014.
Londonnienne, elle a ses racines en Jamaïque. Et avec ses musiciens, les Silverbacks, la fusion est parfaite. Une voix puissante, son truc, c'est la funk, l'afro soul.
Petit changement de plateau, les musiciens ouvrent la deuxième partie.
Lucas "Duplash donne le ton.
Et, toute petite, moulée dans sa tenue noire, elle entre. Provocante...
D'emblée, elle descend dans la fosse avec "Trouble & Trials"
Elle invite les hommes de la salle à danser, certains se reconnaîtrons, n'est pas Laurent, Jean Luc..
Elle, elle souris, elle rit, elle danse. "All aboutmusic", "Dilemma", "Kisses", "Wishes & Wants" ....pour continuer.
Plus tard les femmes monterons la rejoindre sur la scène .Elle n'arrête pas. Une petite pause, elle revient dans une autre tenue florale avec un head line également fleuri.
Elle recommence avec une énergie incroyable, son répertoire est sur les deux albums présentés en avant de la scène, elle nous rappellera qu'ils sont en vente...
Elle nous a offert un très bon moment de musique et le public en redemandera encore et encore.
" Une artiste de talent pour une Soul Music percutante, punchy et incroyablement authentique. "
Après le concert exceptionnel de juillet, c'est une nouvelle retrouvaille.
Guitariste hors pair, il est reconnu par des grands comme Joe Bonamassa, Carlos Santana.
En pleine forme, il arrive sur scène et d'emblée prend sa guitare. C'est toujours un plaisir que de l'entendre jouer, il est à fond dans sa musique. Mais quelque chose ne va pas en cette fin d'après midi.
Il jauge la salle qui est moyennement remplie et très vite va solliciter le public, surtout celui qui reste assis paisiblement dans les gradins. Il fera cet exercice plusieurs fois avant d'obtenir vraiment un résultat.
Dommage... Il manquait juste un petit quelque chose qui le ferait décoller et inversement le public ne profite pas de tout ce que Eric Gales peut donner lorsque le public lui envoie de bonnes vibrations.
Merci à Raphael pour ses vidéos
New Blues Generation - 5ème édition
avec Jamiah Rogers au chant et à la guitare - 21 ans
et Annika Chamber au chant- 31 ans
Michael Hensley (claviers),
Tony Rogers (basse )
Di'onte Skinner (batterie).
Musique traditionnelle des esclaves des plantations, le blues vit et vit même bien.
Ce soir, c'est le retour du blues à Cléon, le blues de Chicago porté par la toute nouvelle génération de musiciens .
Annika Chamber, jeune chanteuse, interprète et compositeur a un profil particulier. Bien sur, elle a chanté du gospel à l'église le dimanche, mais surtout, elle a séduit la hiérarchie militaire de son pays jusqu'à interpréter l'hymne américain pendant les campagnes de guerre de ces dernières années.
A la fin de es engagements avec l'armée, elle a continué.
Une voix puissante, de la bonne musique mélangeant le blues et soul la font monter dans les palmarès de blues. Sorti en 2014, son premier album « Making my Mark » a immédiatement propulsé Annika sur le devant de la scène avec une nomination aux BMA de Memphis dans la catégorie « meilleurs débuts ».
Pour cette tournée devenue incontournable, elle accompagne le jeune guitariste Jamiah Rogers et son groupe. Jeune mais pas novice. Il a enregistré son premier album à l'âge de 7 ans. Il en est au troisième . Ce dernier se nomme "Blues Superman".Buddy Guy, qui l’a pris sous son aile l'aide à grandir encore.
C'est lui qui va ouvrir la soirée avant l'entrée de la diva. Les titres vont s'enchaîner très vite jusqu'à l'arrivée d'Annika Chambers.
La jeune chanteuse en impose, ce qui ne va pas laisser indifférent ces messieurs du public. Moulée dans une robe bleue, elle n'a pas froid aux yeux. Magnifique voix, puissante, elle interprète des morceaux comme 'I 'm a woman" .
Ils arriveront à laisser une petite place à l'excellent Michael Hensley au clavier.
Il est tard, la scène est déserte maintenant mais le public en veut encore. C'est Annika qui revient , encourageant le public à scander encore plus .C'est le blues qui gagne, ils sont tous là encore un peu. Nous les retrouverons vite dans le hall.
Il est tard, la scène est déserte maintenant mais le public en veut encore. C'est Annika qui revient , encourageant le public à scander encore plus .C'est le blues qui gagne, ils sont tous là encore un peu. Nous les retrouverons vite dans le hall.
Pour la troisième année consécutive, la Gare aux Musiques s'associe à la Traverse pour organiser le "Off du Blues de Traverse".
Cette année, ils recevront trois formations normandes.
Swampy River
Les musiciens et la chanteuse de ce groupe ont un petit air connu....On dirait "Nola".
Amateurs également de musique "New Orleans", ils ont bien sur un répertoire différent.
Avec ces trois musiciens passionnés, on pourra voyager le long du grand fleuve.
Chant : Missy Rosie
Guitare, voix : Mississippi Dee
Batterie, percussions : Sailor “Roll” Alton
Stange O' Clock
Ils arrivent de Coutance.
Christophe et Cely nous propose un blues qui ne ressemble pas du tout à celui du groupe précédent.
Une calebasse installée sur le milieu de la scène, et des guitares , loops sur le côté, c'est un blues qui va trouvé son inspiration dans la musique du Mali, du Burkina Fasso, du Sénégal. Ils va s'électrifié un peu en passant par les Etats du Sud ..
Christophe a voyagé et a ramené cette musique très rythmée.
Il attaquera avec sa guitare acoustique dont le son sera répété en boucle par le loops , prendra l'électrique pendant que Cély frôlera sa calebasse du bout des doigts.
Elle chante, elle danse tout est en douceur, en subtilité.
En fermant les yeux, on se retrouve sur la place centrale du village, lieu où se réunissent les Bambaras pour jouer de la musique avec des instruments bricolés au hasard de leurs trouvailles.
Christophe Balasakis ( guitares, loops)
Cély (chant, calebasse, tambourin.)
Ho oH, Premier Album, ça y est !!! Et on a besoin de vous !! Pour participer à sa création et l'avoir en prévente, c'est par ici: /www.ulule.com/strange-oclock/
On pourra les retrouver en première partie de Manu Dibango à la Traverse le 30 novembre
Cette semaine, démarrage en trombe avec un bond de 40 ans en arrière, face aux « Cosmo's Factory », ( Rouen) , hauts défenseurs d'un rock aux accents de Bayou, venus proposer ce jour dans la prairie, une cascade de notes psychédéliques « wOOdstockienne » , sous forme d'un Tribute au groupe Creedence Clearwater Revival envoûtant et mystique. Samuel, chanteur autodidacte avec 20 ans de scène hard rock sous le capot, et Florent, amoureux des belles lettres et des guitares de fond, sont venus se prêter au jeu.
Soirée qui va débutée un peu en avance ce soir, avec la suite de la saga des guitares et guitaristes de Michel Gaudray. Lui même bassiste, guitariste et chanteur, il se passionne pour le "British Blues" et s'intéresse aux origines de cette musique , de la naissance dans le delta du Mississippi jusqu'à son extension à Chicago.
Ce soir, il met en avant les guitares héro et il y a beaucoup de monde à l'appel. Des noms qui viennent du blues bien sur mais aussi de la country et du jazz et du rock. Toujours aussi passionné, il faudra lui rappeler que la soirée n'est pas que pour lui.
Notre guitariste anglais va adopter la chaise et ne la quittera pas de la soirée.
Un grand sourire, quelques mots et quelques histoires amusantes et ils nous fait partager son monde musical.
Une dose de folk, un ajout de jazz, un supplément de celtique et nous finiront sur un long morceaux de 8 minutes en 5 actes, à tendance médiévale. C'est varié, on ne s'ennuie pas et en plus, il est sympathique.
Petit changement de plateau et c'est maintenant notre guitare héro de la soirée qui arrive.
Il repousse la chaise de Clive Caroll, lui joue debout.
D'origine australienne, il a du faire le tour du monde plusieurs fois. Son succès ne se dément pas. Chek Atkins lui a même donné le titre de "guitariste certifié" .
Il est spécialiste du finger-picking, technique qui inclue tous les éléments d’un groupe : percussions, basse, guitare rythmique, soliste et chant en même temps, le tout sans pédale loop. Juste un homme et sa guitare. Tommy Emmanuel, c’est un univers musical à lui seul. Normalement plutôt réservé au blues ou à la country, Tommy Emmanuel l'utilise sur tout son répertoire. Comme dans son tout nouvel album, il nous interprétera un mix de morceaux Pop, Folk, Jazz, Blues, Boogie, Rock.Il reprendra un titre des Beatles.
Finalement la soirée passera très vite.
Après un faux départ, Clive Caroll, sa chaise et Tommy Emmanuel reprendront les guitares pour terminer en beauté.
Ils, ce sont Pierrick et Manon, le duo rouennais qui va nous emmener sur les notes de la poésie.
Voix mêlées qui chantent sur les cordes de la guitare de Pierrick et le violoncelle de Manon, tout est prétexte à nous faire quitter notre quotidien pour nous évader dans un monde irréel ..où seules les mouettes ont la parole..."La mer est loin ". Ils nous emmènent au bord des vagues, dans la grisaille ou dans la nuit de nulle part .
Le duo est passé à 3, Bertrand Geslin, à la batterie a rejoint le couple.
C'est une boulimie de culture, musique, cinéma, littérature, poésie qui les inspirent. Ils en extraient des textes, des accords.
C'est un concert, ou plutôt un spectacle en deux langues .
Liz Cherhal a travaillé de longs mois pour comprendre les besoins des sourds et malentendants et elle nous propose une soirée bilingue avec la complicité de Cyrille Gerard aux signes et à la danse. Il n'est pas là dans un petit coin de la salle pour la traduction, non, il fait partie intégrante du spectacle, dansant en duo avec Liz ou en solo, jouant avec la lumière et les décors.
Les chansons sont en grande partie issue de son dernier album l"Alliance". Liz écrit surtout les textes et Morvan Prat le guitariste s'occupe de faire danser les notes. Les histoires sont celles de la vie de tous les jours avec ses bonheurs et ces déceptions. Elle les décrit avec sensibilité, humour
Il est difficile de décrire ce spectacle, parce ce que il n'y a pas que des chansons et de la musique mais aussi toute une mise en scène avec la danse, la lumière et les décors imaginée par Nery Catineau.
Souvent accompagné de "Little Chris", il a fait partie de différents groupes de blues de la région et même participer au Tremplin du Blues de Traverse avec Sugurcane et en solo. La victoire du tremplin lui a valu de faire la première partie de Johnny Winter l'année suivante.
Ce soir, il est seul et c'est nu pied qu'il s'installe devant son pédalier.
Quelques mots pour nous dire qu'il a un tout nouvel album, le deuxième "Fleshpots".
Il accorde sa guitare et c'est parti.
Les invisibles sont ses pieds qui jouent les percussions et la basse, ses mains qui font vibrer les cordes de sa guitare et sa bouche qui chante et parfois anime son harmonica.
Sarah McCoy
Elle a traversé les Etats Unis de New York vers la Caroline du Sud puis la Californie pour rejoindre la Nouvelle Orléans, la ville où la musique est reine. Elle vient de poser ses valises à Paris.
Elle devait venir en mars mais des problèmes de santé l'ont obligé à annuler sa tournée. Elle débarque cet automne dans le cadre du festival "Chants d'Elles" dans la programmation du Blues de Traverse.
Explosive tant par sa voix aussi imposante que son physique c'est dès qu'elle effleure les touches de son piano que l'on sent toute sa puissance. Cette voix hors du commun, sa musique et ses chansons reflètent sa vie tourmentée , une adolescence compliquée, la route, les galères et les voyages.
Elle a abandonné, du moins pour le moment, son registre très fantaisiste pour des compositions plus sobres, plus noires. Elle raconte ses souffrances amoureuses, amicales, de santé. Elle raconte encore la découverte de sa mère et la naissance d'une relation exceptionnelle avec elle. Entre deux éclats de rire et dégustation du Beaujolais nouveau, elle nous transmet des émotions intenses, profondes qui tiendront le public dans un silence religieux.
Mais la soirée est loin d'être triste, bien au contraire. Elle chante certes, mais elle cause.
Elle se moque, elle parodie, elle rit et chante avec une voix qui lui vaut de penser aux plus célèbres, Janis Joplin, Billie Holiday.
Son prochain album est prêt, il sortira en janvier 2019.